Ryan Gosling walks up steps towards stone pillars, the whole image is saturated in orange tones
Blade Runner 2049

Blade Runner 2049

Framestore est fière d’avoir gagné l’oscar des meilleurs effets visuels pour son implication dans la réalisation de Blade Runner 2049. Le travail du studio créatif impliquait la création de concepts artistiques utilisés en préproduction, ainsi que la livraison de près de 300 plans avec effets spéciaux réalisés en postproduction. Chargée de la création d’environnements générés par ordinateur et de certains défis particuliers en animation, Framestore a fait équipe avec le réalisateur Denis Villeneuve et le directeur de la photographie Roger Deakins pour rendre hommage au film original tout en créant une œuvre futuriste à l’ambiance unique.

Concept Design
Performance Capture
Animation
Environments
Effects Simulation
Digital Humans
Creature Design/Art Department
Animation Supervisor
Visual Effects Supervisor
blade runner 2049 show and tell poster

C’était un réel plaisir de travailler avec Denis. Il aime explorer toutes les options pour raconter une histoire grâce à des effets visuels, et notre travail a donc été vraiment collaboratif.
Richard Hoover
Superviseurs des effets visuels

Trash Mesa

K se rend à Trash Mesa, une zone au sud de Los Angeles, dans son véhicule volant – repris du film original et mis à jour. Framestore a conçu le vaisseau de K en s’inspirant de l’appareil en taille réelle utilisé sur le plateau et a généré une atmosphère nuageuse mêlée de pluie. L’équipe a également créé un bateau à la forme allongée qui émerge de la brume. Le tournage s’est partiellement déroulé en Hongrie et la production a construit là-bas un décor qui incluait un échafaudage de bois recouvert de poussière, de déchets et de ferraille, le tout devant un écran vert. Framestore a ensuite généré le véhicule de K alors qu’il chute à vive allure dans cet environnement complexe, composé d’environ 670 éléments. « L’un des plus grands défis de Trash Mesa était l’incroyable quantité d’éléments que nous devions gérer, en plus des modifications de l’environnement nécessaires à la réalisation de la vision de Denis », explique Adrien Saint Girons, superviseur CG.

Des photographies et des images aériennes du Bangladesh ont été utilisées comme référence pour concevoir une plage avec des navires-citernes échoués. Richard Hoover, superviseur des effets visuels chez Framestore, était sur le tournage avant de superviser la postproduction, qui a nécessité la construction de navires abandonnés, rouillés et démolis à différents degrés ainsi que des vaisseaux volants faits de rebuts. « Nous avons bâti ces derniers en produisant des modèles numériques créés à partir des concepts artistiques, texturés et animés avec des simulations de lumières et d’effets alors que leurs portes s’ouvrent et que des rebuts en tombent », explique Hoover.

Blade Runner 2049 Trash Mesa
Blade Runner 2049 Trash Mesa
À mon avis, notre département CG a produit les plus beaux environnements sur lesquels nous avons jamais travaillé chez Framestore.
Luigi Santoro
Superviseur de la composition
Blade Runner 2049

Un Las Vegas futuriste

La quête de K (Ryan Gosling) le conduit dans un Las Vegas futuriste. Le département artistique de Framestore a produit une variété de concepts basés sur le travail de l’artiste Syd Mead, transformant Vegas en une version désertique et post- apocalyptique de lui-même. « Roger a déterminé l’allure de la séquence qui se passe à Vegas avec la façon dont il a tourné les images », explique Richard Hoover, superviseur des effets visuels. « Il a fourni une référence photographique pour nous montrer la manière dont le soleil devrait apparaître à travers cette atmosphère de tempête de sable. Avec Denis et Roger, on a souvent discuté de la distance qui devait être perceptible pour les spectateurs dans ces scènes. Il y avait une fine ligne à respecter entre la création d’une profondeur dans les images, tout en limitant ce que le public pouvait discerner au loin, pourqu’il n’en voie qu’un petit peu. »

cg animation process of agent k walking through orange post apocalyptic grounds amongst gigiantic sculptures of women
agent k walking through giant sculptures in an orange atmosphere

Avec le matériel conceptuel en main, l’équipe des effets visuels basée à Montréal a rapidement été en mesure de se lancer dans la complexe modélisation de l’environnement généré par ordinateur. « Nous y sommes allés avec une approche consistant à tout bâtir à partir de zéro » explique le superviseur CG Adrien Saint Girons. « Nous avions toujours trois phases à respecter pour construire chaque environnement : le blocage, l’ajout de détails supplémentaires, et enfin une finition pour peaufiner l’image à la perfection si elle s’avérait être en gros plan. » Des centaines d’éléments ont été créés pour remplir le décor. Un équilibre a été atteint entre le désir de Villeneuve de conserver un espace relativement simple et vide, tout en ajoutant un aspect historique aux images de ce lieu mythique du divertissement autrefois très fréquenté.

agent k walking through beehives in orange sandy dust

Les scènes sont complètement saturées d’une teinte orange brûlé, ce qui a constitué un défi majeur. « Cet environnement extrêmement orangé et trouble ne ressemble en rien à ce que nous sommes habitués à voir », souligne Saint Girons. « Les images de K, lorsqu’il arrive dans ce brouillard épais, ne contenaient absolument aucune information sur le canal bleu. Le superviseur de la composition, Luigi Santoro, a été le premier à utiliser le rendu des prises de vue avec distorsion de l’objectif pour compléter la photographie très nette de Deakins. « Nous voulions que les spectateurs soient estomaqués », dit Santoro. L’aspect général de ces environnements était fortement inspiré d’images de la tempête de sable de Sydney qui a eu lieu en 2009.

Ana de Armas in Blade Runner 2049

Bien que le résultat final ait été très subtil en fin de compte, c’était techniquement l’un des effets les plus compliqués à créer.
Adrien Saint Girons
Superviseur CG

Joi

Joi (Ana de Armas) est un hologramme – un fait que le public finit souvent par oublier, puisqu’elle démontre de profondes qualités humaines. Dans certaines images, un « shell effect » est appliqué sur elle, ce qui signifie qu’une version numérique de Joi est utilisée pour que le derrière de son imperméable jaune soit perceptible et que le public puisse voir son autre facette quand elle tourne le dos à la caméra. « Denis ne voulait pas qu’elle ait l’air d’un hologramme, mais il y a certains moments dans l’histoire où c’était important de rappeler qu’elle l’était, et c’est là qu’on laissait un peu ce shell effect apparaître », explique Saint Girons. Pour y arriver, l’équipe devait suivre les mouvements de son corps d’aussi près que possible et sculpter son imperméable numérique une image à la fois pour qu’il corresponde parfaitement au vrai vêtement.

cg animation process of joi composited over ana de armas
actress ana de armas as joi sitting in the passenger seat as she starts becoming pixelated

À un certain moment dans le film, elle bogue. « Quand le vaisseau de K est frappé par la foudre, Joi est affectée », explique Hoover. « Lorsqu’ils s’écrasent, elle est inquiète que K soit mort. C’était important de parvenir à montrer son attachement à K alors que ses systèmes sont en train de lui faire défaut. Elle tente de sauver K, mais elle ne peut pas le toucher et le tirer hors des décombres. C’était une scène très émotive. » Un effet de voxel a été utilisé, grâce auquel la géométrie de Joi devient simplifiée – une version de sa personne faite de voxels pixélisés qui aident à donner l’illusion du bogue.

joi looking at officer k as she becomes pixelated

Le film est une élégante suite à un classique de la science-fiction, et le travail que Framestore y a apporté a été réalisé de son bureau montréalais. « Denis Villeneuve est québécois, ce qui donnait à l’équipe le sentiment de travailler sur un projet local, en quelque sorte. C’était très agréable de pouvoir avoir un contact direct avec lui et d’échanger sur nos points de vue créatifs. En outre, le simple fait de travailler sur un Blade Runner a gardé tout le monde extrêmement motivé jusqu’à la fin », raconte le superviseur CG Adrien Saint Girons.

Reviews

'A gigantic spectacle of pure hallucinatory craziness.' - Peter Bradshaw, The Guardian

'The most spectacular, provocative blockbuster of our time.' - Robbie Collin, The Telegraph

'Visually immaculate, swirling with themes as heart-rending as they are mind-twisting.' - DAN JOLIN, Empire

'A film that is always able to find the human dimension amid all the special effects and spectacle.' - Geoffrey Macnab, Independent

Crédits

Director
Denis Villeneuve
Director of Photography
Roger Deakins
VFX Supervisor
John Nelson
VFX Supervisor (Framestore)
Richard Hoover
CG Supervisor (Framestore)
Adrien Saint Girons
Compositing Supervisor (Framestore)
Luigi Santoro