The Dreamland fairground

Dumbo de Tim Burton

“À Dreamland, tout est possible”

Dumbo, la grande aventure remplie d’action du réalisateur visionnaire Tim Burton, est une réinterprétation de cette histoire classique qui célèbre la différence, souligne l’importance de la famille et permet aux rêves de prendre leur envol. Mettant en vedette Colin Farrell, Michael Keaton, Danny DeVito et Eva Green, le film raconte l’histoire d’un cirque familial qui quitte ses racines pour s’installer à Dreamland, où Dumbo prend un rôle central.

Environments
Effects Simulation
Visual Effects Supervisor
Tim Burton considère les effets visuels comme un outil pour raconter des histoires.
Hubert Maston
Superviseur des effets visuels

LE MANDAT

Framestore était fière de prendre part à la nouvelle version de ce film d’animation de 1941, maintenant tourné avec de vrais acteurs, et de concevoir la construction (et la destruction) de Dreamland, l’extravagant parc d’attractions de style Art déco. Les superviseurs des effets spéciaux Hubert Maston et Richard Hoover ont supervisé ensemble plus de 350 prises de vue du troisième acte du film, qui incluent une quantité impressionnante d’arrière-plans dans lesquels Dumbo est présent.

Richard Stammer, le superviseur en chef des effets visuels du film, a mandaté la talentueuse équipe de Framestore de s’assurer que les effets visuels soutenaient en tout temps la trame narrative de Tim Burton, qui est celle d’un monde surréaliste et fantastique.

DONNER VIE A DREAMLAND

Dans la scène où V.A. Vandevere (Keaton) et Medici (DeVito) font leur grande entrée à Dreamland, le travail de Framestore a contribué à mettre la table pour le troisième acte du film, puisqu’il incluait absolument tous les détails visuels, du parc d’attractions grouillant d’action au ciel majestueux qui s’étend au-dessus d’eux.

Puisant son inspiration dans des références de 1930 de Coney Island et de concepts artistiques développés par le designer de la production, Rick Heinrichs, le département de modélisation de Framestore a été intensément impliqué dans la conception initiale des manèges, ajoutant aux images une touche surréaliste propre au style de Tim Burton. L’équipe a aussi tiré certaines références de l’architecture du vingtième siècle pour recréer les formes et les silhouettes avoisinant le parc d’attractions, qui sont importantes à l’histoire. "Il fallait que nous donnions une impression de grandes dimensions à cette scène – le parc au complet représente la folie de V.A. Vandevere. Son bureau est au sommet de la tour du pouvoir, une métaphore de son égo exagéré qui s’élève au-dessus de la mer et du parc en contrebas. Tout ça donne l’impression que c’est son royaume," ajoute Maston.

colosseum tent from the dreamland fun fair lit up as a crowd of people walk toward the entrance

En intégrant des grandes roues, des manèges et des numéros de cirque, l’équipe a réussi à insuffler à Dreamland l’ambiance d’une destination grandiose où les rêves deviennent réalité. Pour ce faire, ils ont utilisé un système de layout basé sur des instances permettant de créer un environnement cohérent, mais assez flexible pour être modifié séquence par séquence. En plus de tout ça, "les lieux devaient avoir l’air animés et fonctionnels ", ajoute Maston. Selon Richard Hoover, "le positionnement des éléments devait faire sens pour qu’un tel parc puisse fonctionner normalement, et devait permettre à Tim de déplacer les manèges plan par plan lors de la composition. Il y a eu beaucoup de réflexion et de discussion pendant la conception concernant la manière dont chaque manège était placé pour soutenir l’histoire, puisque le montage du film dépendait de la localisation des personnages dans le parc." Pour que tout fonctionne, un environnement modulaire 3D du parc a été bâti en pièces détachées. "Le processus requis pour concevoir et construire le parc était complexe et a nécessité une grande collaboration avec Richard et Tim," ajoute Hoover.

La création du ciel jouait aussi un rôle important dans l’apparence de Dreamland et requérait une palette de couleur développée avec soin ainsi qu’une composition réfléchie des nuages. L’équipe de Framestore a été en mesure de contrôler l’allure du ciel, entre les séquences et à chaque plan, en utilisant des patrons faits sur mesure. Ceci a permis à l’équipe de composition de présenter la version la plus récente de chaque plan, à n’importe quel moment. "Le processus que nous avons mis en place nous a permis d’intégrer les images de ciel soigneusement conçues et de remplacer le ciel filmé plan par plan pour recréer la vision de Tim", explique le superviseur de la composition Jean-Baptise Godin. "Ce travail n’avait pas seulement une valeur esthétique, mais contribuait aussi à la manière dont chaque plan raconte une partie de l’histoire. La composition par plan a été vraiment cruciale," ajoute Maston.

aerial view of the fun dair dreamland lit up during nighttime

DÉTRUIRE DREAMLAND

Toute bonne chose a une fin, et le film prend une tournure dramatique lorsque Dreamland est la proie des flammes. La construction du parc faite par Framestore en imagerie assistée par ordinateur était bien conçue pour permettre la destruction des parties extérieures du parc. Cette séquence se devait d’être réaliste – sans égard à la variété des matériaux utilisés pour la conception des décors de bâtiments – et fonctionner avec la chronologie prévue de l’effondrement du parc à thème. "C’était vraiment une partie significative de l’histoire, qui se déploie à travers plusieurs plans," souligne Maston. "Ça servait de décor d’arrière-plan alors que les personnages s’évadent du parc et que V.A. Vandevere assiste au rêve de toute sa vie être ravagé par le feu devant ses yeux."

Le processus requis pour détruire des éléments à grande échelle a été facilité par de nouvelles techniques de rendu, qui ont permis à l’équipe de créer des simulations complètes utilisant tous les éléments volumiques et rigides en interaction les uns avec les autres à l’aide de matériaux physiquement plausibles. La nouvelle méthode d’échantillonnage a permis de créer des effets de grande ampleur, de donner aux feux et à la fumée des proportions gigantesques. "Nous avons utilisé les particules du logiciel Nuke plus que nous ne l’avions prévu initialement," explique Godin. "Nous avons créé les braises et les cendres qui tombent dans l’atmosphère. Il était très important de les contrôler grâce au travail de composition pour être capable de les répéter rapidement et laisser l’équipe des effets se concentrer sur l’énorme feu, la fumée et le chapiteau qui s’effondre."

perspective through the fun fair dreamland entrance as it is engulfed in flames

Près de 260 artistes de Framestore provenant de multiples équipes, des experts de l’éclairage à ceux de l’environnement en passant par les spécialistes du département artistique, ont combiné leurs talents pour parvenir à construire, puis à détruire, ce parc surréel qu’est Dreamland.

Commentaires

Vandevere’s Dreamland Colosseum is a mainstream circus that brings new meaning to over the top - Rolling Stone

Dreamland is an homage both to Art Deco and to the Hollywood of the 1920s and 1930s - The Independent

The circus settings liberate Burton, giving him the opportunity to stage elaborate, bizarre acts with grandiosity and verve - Vulture

Visually sumptuous - USA Today

CRÉDITS

VFX Supervisor
Richard Hoover
VFX Supervisor
Hubert Maston
Compositing Supervisor
Jean-Baptiste Godin
CG Supervisor
Ben Huber
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