Prix

  • VES Nominé

    Outstanding Visual Effects in a Photoreal Episode
  • BAFTA Gagné

    Graphisme et Effets Visuels

Le studio créatif primé aux oscars a conçu tous les effets visuels de calibre international de cette première saison, en plus d’être un conseiller créatif central dès les premières étapes de la production. Framestore a constitué une équipe d’effets visuels travaillant en parallèle à la production chez Wolf Studio à Cardiff, dirigée par Russell Dodgson, superviseur principal des effets visuels, Rob Duncan, superviseur des effets visuels sur le plateau et James Whitlam, producteur exécutif des effets visuels. Ils ont fourni leur mentorat, leurs conseils et leurs commentaires sur la meilleure façon de donner vie au monde unique de Philip Pullman dans une foule d’éléments – en allant chercher de l’inspiration dans les notes de production pour créer les environnements envoûtants de la série et développer des relations toutes en nuances entre les acteurs et leurs dæmons. Le résultat est l’un des plus ambitieux récits jamais vus à la télévision, avec plus de 2 000 plans incluant des images générées par ordinateurs et des animations spectaculaires qui donnent vie à un univers fascinant et à ses habitants colorés. « À la croisée des mondes requérait des bases extrêmement solides en effets visuels », souligne Dodgson. « Il fallait qu’on se sente complètement immergés dans la série pour lui donner vie. L’équipe de Bad Wolf l’a compris dès le début, en nous aidant à nous plonger dans le scénario, les personnages et la production physique, de sorte que les effets spéciaux soient intégrés à l’histoire dès le premier jour. »

L’élaboration d’un spectacle visuel à la hauteur des livres originaux de Philip Pullman a nécessité un large éventail de talents et a présenté plusieurs défis en termes d’ampleur, d’échelle et de narration. « Le fait que chaque personnage humain ait son propre dæmon signifie que théoriquement, chaque plan où l’on voyait un acteur pouvait également exiger des effets visuels », explique Dodgson. « Ce niveau de travail et de détails est sans précédent en télévision – la quantité de plans ayant nécessité l’inclusion d’une martre, d’un singe ou d’un léopard des neiges a vraiment mis du pain sur la planche pour nos spécialistes des éclairages, nos animateurs et nos artistes en infographie. »

Framestore a créé plus de 50 dæmons distincts en plus des fameux panserbjørnes, des animaux très proches de l’ours, renforçant efficacement l’ensemble de la distribution avec ses créations générées par ordinateur. Pour assurer des interactions et des émotions réalistes entre les acteurs humains et les personnages créés de toutes pièces, les scènes ont d’abord été jouées avec des marionnettes, ce qui a aidé à fournir des repères au niveau du visuel et des interactions. Les marionnettes étaient ensuite retirées du plateau de tournage et les images étaient filmées in situ avec les acteurs uniquement. Puis, c’était aux artistes de Framestore de donner vie aux fameux dæmons caractéristiques de la série. « D’une part, c’était déjà un défi de produire une si grande quantité de créatures réalistes », dit Dodgson à propos du  processus. « On construit chacun de ces personnages de A à Z, incluant leur squelette et leur musculature, sans parler ensuite des subtilités liées à leurs plumes, leur fourrure, leurs yeux et leurs griffes. » Animer ces personnages n’était pas qu’une simple question de quantité de travail, toutefois. « Il n’y avait aucun doute sur l’importance d’insuffler à chaque dæmon sa propre personnalité », explique Dodgson. « Notre préoccupation profonde était de concevoir la façon dont ils interagissaient avec leur humain et de maîtriser la manière dont leurs gestes et leurs comportements augmentaient, reflétaient ou dissimulaient les pensées et les émotions de leur humain. Cette facette du travail exigeait énormément de nuances et de subtilités, et nos artistes méritent tous les honneurs pour la manière fluide et intuitive avec laquelle ils ont animé les personnages et ont pu faire fusionner le fantastique et la réalité. »

L’ampleur du mandat sur cette série a poussé Framestore à faire appel aux compétences de toute la compagnie, en divisant le travail entre les bureaux de Londres et de Montréal. « C’était un effortd’équipe à très grande échelle », raconte Fiona Walkinshaw, directrice générale internationale de la division cinématographique de Framestore. « On a l’habitude des projets d’envergure et des délais serrés, mais À la croisée des mondes représente vraiment une référence pour nous quand on songe à la quantité et à la qualité des effets visuels auxquels le public a eu droit pour un projet de télévision. C’est un exemple parfait pour démontrer comment les industries du cinéma et des séries télévisées haut de gamme sont en train de converger : il y a une demande accrue, autant des clients que du public, pour un travail d’effets visuels qui donne des œuvres aussi saisissantes qu’à IMAX, mais qui peuvent être visionnées dans le confort de son salon.

En plus de permettre aux artistes de la compagnie d’exercer leurs talents créatifs et techniques, le projet a fait appel à une autre des compétences clés de Framestore : la capacité de maîtriser une propriété intellectuelle existante et de donner vie à des créatures, des personnages et des décors complexes qui existent déjà dans les cœurs et les esprits de plusieurs admirateurs loyaux. « Travailler sur une série telle qu’À la croisée des mondes implique énormément de responsabilités, et on ne prend pas ça à la légère », dit le PDG de Framestore, Sir William Sargent. « Ce n’est pas un monde que l’on crée en toute liberté – c’en est un dans lequel des millions de lecteurs se sentent profondément investis, ce qui signifie qu’on doit les garder en tête tout en travaillant de près avec les producteurs, les réalisateurs et les autres intervenants de la série. C’est un mandat qui requiert du doigté, une compréhension profonde de l’œuvre originale et des années d’expérience à travailler sur des personnages adorés du public, comme un certain petit sorcier plutôt célèbre et quantité de superhéros. »